Φ Ce qui fait de toi ce que tu es !

Δ Comme toutes les néréides, je ressemble beaucoup à mes sœurs. On me dit douce, calme, avenante avec un petit coté rêveur et mélancolique.
J’aime m’isoler loin de tous, seule sur cette petite île non loin de la terre. Là-bas, je peux observer librement les hommes, les contempler et rêver, oui rêver qu’un jour l’un deux me prendra pour femme, m’aimera, non de force ou par obligation, mais simplement par amour.
Un rêve utopique ? Je n’y crois pas non, ma sœur Néso y est bien parvenu, et je serais prête à tout, même à promettre l’immortalité pourvu que l’élu de mon cœur renonce aux siens et consacre sa vie pour moi.

Δ On me dit aussi  très protectrice, surtout envers ma famille. Il est vrai que je suis très proche de mes sœurs que je serais prête à donner ma vie si celle de l’une d’elles étaient menacées, prête aussi  à mordre celui qui en blesserait une, peu importe qu’il soit homme ou divin.
Protectrice… Mais capable aussi de jalousie. J’ai beaucoup envié Neso ces derniers temps, et je l’envie encore beaucoup, mais jamais ! Ô grand jamais je ne serais capable de lui faire du mal.

Δ Mais détrompez vous, je ne suis pas parfaite. Méfiez-vous de l’eau qui dort. Sous mes apparences d’eaux paisibles peut se cacher un véritable torrent agité. C’est là mon grand défaut.
Je suis capable  de colère monumentale pour peu que l’on me contrarie, capable aussi de haïr au point de… vouloir commettre le pire.
Et le pire… Je rêve de le faire envers Poséidon. Ce dieu qui nous a enlevées notre sœur Amphitrite, ce dieu qui lui a promis monts et merveilles, ce dieu qui… Finalement se joue d’elle avec toutes ses aventures. Ce dieu… qui jalouse même Néso au point de condamner son amour.
Par respect pour Amphitrite qui pardonne encore et toujours à son époux, je ne dis rien, mais mon cœur fulmine de rage chaque fois que je le vois. Peut-être qu’un oserais-je lui dire ce que je pense ! Au risque de me retrouver condamnée a mon tour…



Φ Ces petits détails qui te façonnent !

Δ On dit que la souffrance fait partie de la vie, qu’elle vous façonne, qu’elle vous aide à grandir, moi… elle m’a fait connaître la colère, une colère qui m’a rendu folle et me consume à petit feu.

La colère pour moi c’était pour les dieux, pour Zeus ou Poséidon, c’était synonyme de tempête, de tonnerre ou d’éclair, mais la colère… Ce n’était pas pour moi, pas pour les nymphes. Et pourtant…

Tout commença justement un jour de colère, un jour de tempête. Ces fameuses tempêtes que Poséidon provoquait sur les mers. Ces jours-là, j’aimais regarder la mer se déchaîner, les vagues se briser sur les rocher entourant mon île, c’était tout simplement un spectacle… fascinant et envoûtant !
Mais ce jour-là, le spectacle allait être tout autre. Je l’ai aperçue, seule dans sa barque, pauvre petite chose se débattant contre les éléments comme un pantin désarticulé. Son petit rafiot se faisait ballotter d’une vague à l’autre, j’ai même pensé un instant que Poséidon jouait avec l’embarcation tant le frêle esquif se faisait malmener. Et puis comme lasse de son jouet, une vague plus grosse s’abattit sur le rafiot le brisant en mille morceaux. L’homme, simple mortel, victime de la colère des dieux se retrouva au fond de l’eau. J’aurais pu le regarder mourir, comme tant d’autres, après tout, ce n’était pas le premier, et certainement pas le dernier, j’aurais pu attendre aussi, que quelqu’un d’autre lui vienne en aide mais…
C’est moi, ce jour-là qui lui est porté secours. Sur mon île, je l’ai caché, je l’ai soigné et… j’en suis tombée follement amoureuse.

Tout me plut en lui, ses longues boucles blondes dans lesquelles j’aimais faire jouer mes doigts graciles, sa peau foncée, noircie par le soleil, que mes mains parcouraient délicieusement, ses grands yeux clairs dans lesquels j’aimais me perdre, tout… absolument tout en lui me faisait chavirer. Il était homme, mais avait la beauté d’un dieu.
Il était mon dieu !

Des jours durant nous nous sommes aimés, simplement, mais passionnément. Il était mon âme sœur, ma raison de vivre, chaque jour qui passait était pour moi, plus beau que le précédent. Nous étions heureux.
Mais peu- être trop heureux.

Il me demanda un jour, de pouvoir rentrer chez lui, juste le temps de prévenir sa famille, les rassurer, et me promis de revenir très vite. Confiante,  je l’ai aidé a préparé un radeau, je lui ai donné des vivres pour la traversée, et les larmes aux yeux mais le sourire aux lèvres, je l’ai regardé partir.
Il m’avait promis de revenir.
Il m’avait juré revenir.

Alors, je l’ai attendu… un jour…
Et puis un autre…
Et encore un autre…
Et tous les jours suivant, mais il ne revint pas.

Folle d’inquiétude, j’ai erré des jours durant le long des côtes à sa recherche, j’ai sillonné les îles, arpenté les villages et finalement… Je l’ai retrouvé dans une petite cabane de pécheur tout près de son village natal.
Il était en vie.
En vie, mais pas seul. Une femme se tenait enlacer à ses côtés. Une autre que moi…
Il m’avait abandonné…
Il m’avait trahi…

Blessée, hébétée, ne me rendant pas encore compte de ce que j’avais découvert, je regagnais mon île, et ma grotte et puis… la surprise laissa la place à la douleur.

Ce fut pour moi comme si les flammes du Royaume d’Hadès me happaient tout entière, comme si le sol s’ouvrait sous mes pieds pour m’engloutir dans le néant. J’ai senti mes entrailles se déchirer, mes chairs se consumer de l’intérieur, mon cœur… au bord de l’éruption. La douleur fut si vive… Que je ne pus m’empêcher de hurler.

La nymphe, douce et calme que j’étais habituellement se transforma en véritable furie, incontrôlable. La douleur venait de faire place à la colère.
Une colère enragée ! Tout ce qui me passait par les mains se retrouvait projeté au milieu de l’océan et mes cris résonnèrent des lieues à la ronde si bien que nombre de marins qui passèrent par là crurent à l’existence d’un monstre.

Mes sœurs mirent plus de 4 jours à m’apaiser et c’est finalement épuisée et à bout de forces que je retrouvais mon calme. La colère avait fini par s’estomper doucement, même si la douleur demeurait toujours.

Cette histoire pourtant anodine m’avait terriblement bouleversé et marqué. La vie reprit son cours, mais je n’étais plus tout à fait la même… Une partie de moi rêvait encore d’amour et de passion, mais l’autre partie… terrassée par la douleur vivait sous l’emprise de la colère, rêvant de vengeance.

Aujourd’hui encore, il m’arrive de temps à autre de laisser la place à cette part d’ombre qui m’habite, je rentre encore dans une terrible colère destructrice. Et dans ces moments-là… Seule la douce voix de ma jeune sœur arrive encore à m’apaiser…


Φ Un dernier petit secret !

Δ Nous avons tous nos petits secrets n’est-ce pas ? Et je n’échappe pas à cette règle…
J’en ai quelques-uns moi aussi, des secrets inavoués, des secrets qui…
Hum… Entendu, je vous en livre un, mais…. chut ! Ne dites rien surtout !

Il s’agit de cette rencontre que j’ai faite un jour avec ce dieu. Je ne sais plus vraiment pour quelle occasion, ni dans quelle circonstance, je crois qu’il portait un message à Poséidon lorsque je l’ai croisé dans un couloir du palais, mais ce que je sais… C’est que jamais je n’oublierais son regard, ni son visage… Et encore moins son nom.
Hermès…
Je frissonne encore rien qu’en y pensant.

J’aimerais tant un jour l’approcher, lui parler, et qui sait… peut-être ferais-je battre son cœur ? En attendant… Je guette chaque jour son arrivée, espérant le revoir porteur d’un message.

Δ Pseudo et/ou prénom: On m’appelle... Didine ! Mais ça fait pas très sérieux.... Alors nous allons partir sur Alex, ou Alexandrine.
Δ Âge: Oula... j'ai arrêté de compter après 25 ans... plus assez de bougie !
Δ Présence: Aussi souvent que possible la journée ou la semaine, mais peu présente le WE
Δ Comment as-tu connu le forum ? : Alors, une amie, d'une amie, d'une amie m'a dit que...
Δ Le mot de la fin : Sybillllllllllle !!! Il déchire ce forummmmmmm !