Le mot pancrace, de «pan» (tout), et «kratos» (force), signifie que «tout est permis en force». Ce sport exigeant avait des règles plutôt brutales : tous les coups (sauf mordre ou crever les yeux de son adversaire) étaient permis pour rafler la victoire. Il existait deux formes de pancrace : le "Kato Pankration" qui autorisait la poursuite du combat au sol et le "Ano Pankration" qui l'interdisait.
Le corps entièrement nu saupoudré de sable très fin, les cheveux longs ramenés en arrière et attachés sur l'occiput en chignon, les pancratiastes descendaient dans l'arène les bras en position haute et dirigés vers l'avant, pour garantir sa tête et son visage.
La terre fraîchement remuée était aspergée d'eau et les pancratiastes devaient combattre jusqu'à épuisement total. Seul le coucher du soleil ou l'abandon de l'un des deux lutteurs mettait fin à l'assaut.
Le chroniqueur Pausanias évoque un fameux pancratiaste, Sostratos, qui collectionna douze victoires au pancrace à Némée et Isthme, deux à Delphes et trois à Olympie, où était érigée sa statue. On l'appelait «casseur de doigts», car son coup favori consistait à saisir les doigts de son adversaire et à les lui tordre jusqu'à ce que celui-ci se rendit !
Tant que les adversaires pouvaient se maintenir debout, leur grande affaire était de frapper des coups terribles. En revanche, une fois à terre, leur combat devenait une lutte acharnée en corps à corps où, roulant sur le sable ou dans la boue, ils se saisissaient et s'entrelaçaient sans cesser de se porter des coups violents, chacun d'eux s'évertuant à réduire l'autre à l'impuissance et lui arracher l'aveu de sa défaite.
L'art du pancrace, quoique populaire, était très secret dans sa technique et chaque école, chaque famille détentrice de ce savoir le protégeait au mieux si bien qu'il finit par disparaître complètement.
Le jeu du Taureau
Le jeu du taureau est également nommé sauté de taureau ou Voltige avec taureau ou taurokathapsia (du Grec ταυροκαθάψια1). Ce rituel consiste en une voltige acrobatique par-dessus le taureau ; quand l’acrobate saisit les cornes du taureau celui-ci donne un coup violent vers le haut ce qui impulse au sauteur la vitesse nécessaire pour exécuter son saut périlleux ou autre tour acrobatique.